LAMal: signez l’initiative!

LAMal: signez l’initiative!

Après le coup de force de la droite contre la deuxième révision, le Conseil fédéral, avec l’appui des partis bourgeois, passe à l’offensive pour un accès aux soins en fonction du porte-monnaie. Avec l’appui de l’initiative de l’UDC, la droite veut diminuer le recours aux soins et en réduire l’offre.

Les dernières propositions fédérales seront votées en deux paquets: la participation aux coûts sera augmentée de 10 à 20% et pour ceux qui peuvent les payer, les franchises pourront atteindre 2500 Frs par an avec réduction de prime de 50%. Ce financement injuste réduit la charge proportionnelle toujours plus petite pour les classes aisées, perpétuant le système des primes par tête. Le maintien de la politique des subsides ciblés pour les plus défavorisés n’introduit qu’une redistribution très partielle. La récente proposition de suppression des primes d’assurance maladie pour les enfants amènerait un progrès mais le financement selon le revenu doit rester un objectif prioritaire.

La suppression de l’obligation de contracter vise la réduction des fournisseurs de soins et le financement «moniste» des hôpitaux prévu par la droite vise à donner aux assureurs privés la gestion du financement hospitalier pour favoriser le secteur privé au détriment du secteur public. La perte de contrôle des pouvoirs publics sur un aspect central de la politique de santé équivaut à une privatisation encore accrue du système de soins.

La logique de la réduction des coûts veut renforcer les critères du marché dans la santé, avec une concurrence accrue sur la base du moindre coût par cas, au préjudice de soins adaptés aux besoins de la population.

La carte santé et le réseau de soins peuvent par contre améliorer l’adéquation et l’efficacité des soins. Mais ils ne doivent pas être soumis au diktat des assureurs.

La priorité doit être accordée au maintien et au développement des prestations de qualité dans les services publics, avec une dotation en personnel suffisante. Il faut donc se mobiliser pour défendre le service public afin d’assurer un accès aux soins pour toutes et tous.

Enfin, nous devons faire aboutir l’initiative pour une caisse-maladie unique publique et sociale (téléchargeable ici) car elle permet un changement important vers une politique de santé plus sociale et sous contrôle démocratique. (gg)